LES RYTHMES DE L'AMOUR
LES RYTHMES DE L’AMOUR : NI VITESSE NI LENTEUR, JUSTE LE TEMPO DU CŒUR DE CHACUN Lorsqu’une personne sait ce qu’elle veut, elle peut très souvent passer pour quelqu’un qui va trop vite. Lors de chaque rencontre, il va être essentiel pour chacun d’assumer son juste rythme. Un rythme aligné avec l’âge, l’expérience, et ce que chacun sait vouloir profondément. Oser ouvrir son cœur, aller vers des sentiments, n’est pas un trouble de l’attachement: le vrai trouble c’est de craindre l’attachement. Entrer dans l’intimité de la relation ce n’est pas être désespéré(e), c’est juste oser se lancer dans le lien. Car il est clair qu’aujourd’hui dans cette société parfois individualiste il semble suspicieux d’oser aller vers l’amour . Il n’est pas bon pour les amoureux de la vie, ce temps où le courage d’aimer est associé souvent à un trouble de l’attachement. En consultation je vois davantage de personnes capables d’oser vivre l’amour, qui se portent très bien mentalement et qui subissent les affres et remises en question de leur entourage bien souvent sclérosé dans des vies à peine effleurées . Au plus une personne va se connaître au plus elle va vouloir gagner du temps et surtout elle connaît son courage, elle n’aura pas peur d’aller vers les sentiments… ou si elle a peur, elle y va quand même… Ne dit-on pas que le courage ; c’est d’avoir peur de quelque chose et d’y aller quand même ? Généralement ces personnes ont une communication très claire et savent s’exprimer. La consommation est aujourd’hui plus de rigueur, on sélectionne, on Like , on teste, on enchaine les rencontres, on ghost même… et on confond oser vivre avec ses tripes une relation et butiner superficiellement. On consomme du Netflix, du fast-food, du Uber comme on consomme des personnes, des sentiments, du sexe… c’est la culture du jetable, en opposition à celle du (développement) durable. Oui, la tendance est à l’inverse et il est essentiel d’en prendre conscience afin de ne pas inverser les rôles. L’homme depuis la nuit des temps a besoin d’amour profond. C’est dans ses fondamentaux. Il en va même d’une question de survie. Cela demande d’aller au-delà de ses peurs et d’investir du soi dans l’élaboration du lien. Une personne qui se connaît est dès le début d’une rencontre épargnée par la phase d’introspection sur ses besoins, ses désirs puisque cette étape elle l’a déjà intégrée. La personne qui se connaît, qui souvent a fait un travail personnel a eu cette franchise, cette clairvoyance, ce courage de sonder son intérieur. Parfois, cela lui a coûté de grandes défaites, mais elle a toujours continué d’avancer avec ferveur car elle se sait être devenue libre de s’attacher et la douleur d’une éventuelle déception est toujours moins importante que la quête de vivre l’amour. C’est dans ces gènes, la personne alignée et équilibrée sait qu’elle aime profondément. C’est ce qui peut donner l’impression à son entourage d’aller vite, alors que tout simplement elle est dès le départ au clair et n’a donc pas besoin d’une trop longue introduction à la relation. Elle peut rester longtemps seule, être très autonome ( a la différence d’être indépendante (besoin de personne) et foncer lorsque se présente enfin la personne qui lui semble être celle qu’elle attendait. Et si d’aventure, la magie des sentiments et des corps naissent rapidement, les intentions sont alors claires et vraies. Contrairement aux gens indécis par manque d’introspection. C’est ce que je constate avec beaucoup d’hypersensibles qui rentrent en connexion sentimentale et qui viennent se questionner à ce sujet dans mon cabinet. Cela ne servirait à rien de leur demander de ralentir, ce sont des bolides de grande vitesse. Leur quotient émotionnel et souvent intellectuel, sont proportionnels à leur capacité à connaître leur potentiel. Et s’ils ont très souvent souffert, ce n’est pas parce qu’ils allaient trop vite, mais parce qu’ils acceptaient les conditions d’une Dacia ou d’une Logan alors qu’ils sont des Ferraris. Ce n’est pas la même chose de monter dans une voiture de course que de monter dans une voiture qui roule, mais on ne sait pas trop, ni où ni comment ça va se passer. Et cela peut entraîner beaucoup de confusions et d’incompréhension mutuelle surtout en début de relation. Lorsque l’on sait ce que l’on veut, à quoi cela, servirait-t-il de jouer à ralentir ou à cacher ses intentions ? Les rythmes de chacun correspondent à des personnalités, des âges, des parcours, des maturités émotionnelles qui sont pour chacun et chacune légitimes. Il n’y a pas de bon ou de mauvais rythme: il n’y a pas pas celui qui va trop vite et celui qui va trop lentement : il s’agit juste de trouver le partenaire qui va à la même vitesse . Et si certaines relations font peur, évitons de les juger, constatons juste qu’elles ne sont pas compatibles. Se libérer de ce jugement va permettre de regarder chaque relation beaucoup plus authentiquement et de gagner … paradoxalement du temps ! Être clair sur ses intentions donc, savoir ce que l’on veut, l’exprimer et l’assumer tôt dans la rencontre ne doit pas être confondu avec aller trop vite… “Il n’y a ni bon, ni mauvais rythme dans la danse de l’amour. Ceux qui avancent vite n’ont pas peur de suivre le souffle de leur cœur, car ils connaissent la direction de leurs rêves. Ceux qui jugent le temps des autres ne voient pas que c’est la clarté de l’âme qui guide chaque pas. En amour, chacun trouve son tempo, et il n’est pas à mesurer, mais à ressentir… et à chacun sa route " Valérie THERY CABINET DE PSYCHOTHÉRAPIE www.valerie-thery-therapie.fr